13.7.23

Lourdeur

Ça fait bizarre de savoir Kundera mort.

J’ai commencé à apprendre l’allemand au collège, on était en 80. Donc en pleine guerre froide, mais à 11-12 ans on ne savait pas ce que ça voulait dire. Ma prof était autrichienne.

C’est peu après que maman m’a montré Kundera, elle avait dû lire La Plaisanterie ou Le Livre du rire et de l’oubli. J’étais en seconde quand j’ai découvert à sa sortie L’insoutenable légèreté de l’être. Le Printemps de Prague, l’Est. Pour la première fois sous mes yeux. Maman avait 42 ans. J'en ai 54 cette année.

En 88 j’ai vu le film. C'était mes premières années à l'université. Mon monde débordait. J’en ai encore des images dans la tête. L’insoutenable légèreté de l’être a été mon livre préféré jusqu’à ce que je lise Dalva, de Jim Harrison, que le libraire en face de la fac, M. Benech, m'avait conseillé. Mais c’est surement celui que j’ai le plus donné à des ami·es.

On n'a plus l'âge de nos premières lectures.