14.9.15

Un lundi matin comme un autre

Pendant des années, le lundi matin était synonyme de « aller donner mes cours de français au centre culturel de la NHK et revenir en début d’après-midi épuisé ». Surtout ces derniers mois où la routine était devenue 3 cours de 1 h 20 avec 5 minutes de pause, le train au retour puis 35 minutes de marche avant d’arriver à la maison un peu avant 15 h, le ventre vide. 


J’ai démissionné fin juin. La paie était de plus en plus mauvaise et le fossé entre les enseignants et le secrétariat de plus en plus béant, je ne voyais plus bien de quoi justifier ces lundis matins au radar. 


Depuis le premier lundi de juillet c’est le paradis. Et mes lundis matins ont retrouvé leur fonction d’origine : se préparer tranquillement pour que le reste de la semaine se déroule sans accrocs… Avec une saine modification d’emploi du temps depuis le début août puisque pour pallier à une activité essentiellement sédentaire, le cul sur une chaise à tapoter sur l’ordinateur du matin au soir, j’ai trouvé un champ à cultiver sur Ogijima, à 40 min de ferry de la gare de Takamatsu. Ironie suprême, le train que je prenais pour aller me torturer au centre culturel est le même que celui que je prends pour arriver au port à l’heure (je n’ai pas encore essayé le ferry de 8 h, mais c’est prévu). 


Aujourd’hui, pas d’Ogi. Je donne une « conférence » en ville, et j’ai donc fait ma séance bêche-binette vendredi après-midi. 


Ce matin, j’ai bouclé deux trucs qui ne me serviront probablement pas souvent, mais on ne sait jamais. 


1) J’ai amélioré le mini-script qui lance emacs en mode serveur après le relancement de la machine. « Quid ? » vont dire les bien-pensants. 


Ben oui, je suis coupable de trouver du plaisir à bricoler dans emacs. Cette année j’ai même décidé de relancer le projet de traduction de la documentation et d’apprendre à utiliser emacs-lisp. 


Donc, comme Emacs prend trois plombes pour démarrer dans Terminal (à comparer avec le lancement dans XQuartz, mais XQuartz demande des paramètres bizarres pour la saisie des caractères accentués et du Japonais à partir du clavier Mac donc j’ai abandonné), j’ai décidé de l’utiliser en mode serveur. 


En gros, je demande dans les préférences utilisateur système de lancer un script de deux lignes qui lance Emacs en serveur et lance un client sans fichier spécifié : 


#!/bin/bash
/usr/local/bin/emacs --daemon 
emacsclient -t 


Et hop. C’est bouclé. La seule complication c’est que je ne savais pas qu’OSX associait par défaut les fichiers .sh à Xcode et donc à chaque relance du système j’avais Xcode qui s’ouvrait pour éditer mon script au lieu de voir le script s’exécuter dans Terminal (même après avoir fait un chmod +x…) Donc, autre hop s’il en faut, un Cmd+I dans Finder pour associer tous les fichiers .sh à Terminal et j’étais prêt. 


2) J’ai réussi à lancer NetBeans sur ce compte. Ce qui n’était pas une mince affaire puisque pour des raisons qui m’échappaient, j’avais un problème avec la demi-douzaine de versions différentes de Java installée sur ma machine… 


Ce matin, j’ai vérifié sur un compte « neuf » que NetBeans se lançait bien, puis je suis revenu sur mon compte principal, j’ai confirmé que NetBeans ne se lançait pas… Zut me dis-je, mais ne baissons pas les bras. Clic-droit sur la bête, recherche de l’exécutable, lancement avec Cmd+O, et à ma grande surprise il se lance. Une fois tout affiché, le ferme, et pour voir si c’est le paquet .app qui a un problème je re-double-clique sur NetBeans.app. Surprise, le refus antérieur semble n’avoir été qu’une crise passagère, NetBeans se lance normalement et je vais donc pouvoir recommencer à prétendre que je peux programmer en Java pour modifier OmegaT… 


Sur ces petites victoires, j’ai continué la journée avec ladite conférence et après avoir bidouillé trois bricoles sur Calendar je m’en vais considérer la mise en place d’un système GTD avec org-mode histoire de justifier la mise en place de emacs-server…